Créer des guides de référence rapides sur des sujets légaux complexes
Créer des guides de référence rapides sur des sujets légaux complexes est un exercice exigeant qui doit combiner clarté, concision et pertinence
Voici une méthode pour y parvenir efficacement, tout en respectant les attentes des professionnels du droit et les bonnes pratiques de rédaction web.
1. Définir le sujet et l’objectif du guide
Questions à se poser :
- Quel est le problème juridique traité ?
- À qui s’adresse le guide (avocats, juristes, entreprises) ?
- Quel est l’objectif principal ? (explication, mise en conformité, outil d’aide à la décision).
Exemple : Un guide sur le RGPD pourrait avoir pour but d’aider les PME à comprendre et respecter leurs obligations en matière de protection des données.
2. Structurer un guide rapide
Une structure en 5 parties :
- Introduction concise
- Expliquez en une phrase pourquoi le sujet est important.
- Résumez ce que le lecteur va apprendre.
- Principaux concepts ou obligations
- Présentez les idées clés avec des phrases courtes.
- Utilisez des listes à puces pour les obligations ou étapes importantes.
- Étapes d’action
- Fournissez un plan en 3 à 5 étapes à suivre pour appliquer ou comprendre le concept.
- Ajoutez des astuces pratiques ou erreurs fréquentes à éviter.
- Exemple concret ou cas pratique
- Illustrez avec un exemple ou un cas fictif (situation réelle simplifiée).
- Par exemple, montrez comment une entreprise a corrigé une non-conformité RGPD.
- Ressources complémentaires
- Ajoutez des liens ou références utiles (normes, articles, outils comme LawDesigner).
3. Rédaction claire et visuelle
Règles d’or :
- 90 % des phrases en 20 mots max.
- Préférez des phrases actives : « Vérifiez vos contrats » plutôt que « Les contrats doivent être vérifiés ».
- Séparez les idées en paragraphes courts (2-4 lignes max).
- Titres clairs et attractifs :
- Mauvais : « Obligations RGPD ».
- Bon : « Les 5 obligations RGPD que toute entreprise doit connaître ».
4. Intégrer des éléments de visualisation
Pourquoi les visuels sont essentiels :
- Aident à clarifier des notions complexes.
- Augmentent la rétention d’information.
Types d’éléments visuels :
- Infographies : Expliquer un processus (ex. étapes pour répondre à une demande d’accès).
- Tableaux : Comparer des notions, comme la différence entre données personnelles sensibles et non sensibles.
- Schémas : Présenter des hiérarchies juridiques ou organigrammes.
Voici un exemple :
Type de données | Traitement autorisé ? | Exemples |
---|---|---|
Données sensibles | Sous conditions strictes | Santé, origine ethnique |
Données non sensibles | Oui, avec consentement | Nom, adresse e-mail |
5. Simplifier sans perdre la rigueur juridique
Techniques :
- Évitez le jargon inutile : Expliquez les termes complexes en une phrase.
- Ex. : « Privacy by Design : concevoir vos projets en intégrant la protection des données dès le départ. »
- Utilisez des synonymes ou reformulations pour éviter les répétitions lourdes.
- Résumez les articles de loi sans les citer intégralement : donnez des résumés pertinents et applicables.
6. Exemple de guide rapide : RGPD, Les 5 points essentiels pour votre entreprise
Introduction
Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) s’applique à toutes les entreprises traitant des données personnelles en Europe.
Ce guide rapide vous aide à comprendre vos principales obligations.
Les obligations clés
- Obtenir le consentement explicite des utilisateurs.
- Documenter vos traitements dans un registre.
- Désigner un DPO si nécessaire.
- Sécuriser les données personnelles.
- Informer les autorités en cas de violation (72h).
3 étapes pour une conformité rapide
- Faites un audit de vos traitements actuels.
- Mettez à jour vos politiques de confidentialité.
- Formez vos équipes aux bonnes pratiques.
Cas pratique : Une PME face au RGPD
Imaginez une agence marketing. Elle collecte des emails sans consentement explicite.
Après un audit, elle met en place un formulaire de consentement clair et informe ses clients des changements.
Ressources utiles
Intégrer une FAQ en bas du guide
Voici un exemple :
Q : Mon entreprise est hors UE. Suis-je concerné par le RGPD ?
R : Oui, si vous traitez les données de résidents européens.
Q : Dois-je désigner un DPO ?
R : Cela dépend. Si vous traitez des données sensibles ou êtes une grande entreprise, c’est obligatoire.